Dans le but d’optimiser la prise en charge des patients souffrant d’une maladie coronarienne ou d’une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), les organisations et sociétés médicales recommandent d’entreprendre un programme de réadaptation cardiaque et respiratoire, respectivement. Au pavillon de prévention des maladies cardiaques (PPMC), la téléréadaptation a été mise en place pour la réadaptation pulmonaire des patients à la suite d’une hospitalisation en lien avec un diagnostic de COVID-19. Plus récemment, elle a également été implémentée pour la clientèle admissible à une réadaptation cardiaque. Toutefois, il demeure de l’incertitude en ce qui a trait aux meilleures pratiques de ce mode d’intervention. Dans ce contexte, la Direction des services multidisciplinaires a sollicité l’UETMIS de l’Institut afin d’évaluer les meilleures pratiques en termes d’utilisation optimale et sécuritaire de la téléréadaptation cardiaque et respiratoire.
Dans l’ensemble, les recommandations des organismes professionnels étaient favorables à l’utilisation de la téléréadaptation pour les volets cardiaque et respiratoire. Les données de la littérature scientifique suggèrent que la téléréadaptation cardiaque et respiratoire est aussi efficace et sécuritaire que la réadaptation effectuée dans un centre en présentiel pour la capacité à l’exercice, la qualité de vie reliée à la santé et le taux de complétion ou d’adhésion.
Dans ce contexte, il est recommandé de maintenir l’offre de téléréadaptation pour les patients de la trajectoire de réadaptation cardiaque, et de la bonifier selon les besoins identifiés par les usagers et les cliniciens. Il est également recommandé de maintenir l’offre de téléréadaptation pour les patients de la trajectoire pulmonaire, et de faire une évaluation continue des améliorations possibles pour améliorer l’accès à cette trajectoire.
La sélection des patients admissibles à la téléréadaptation cardiaque ne faisait pas l’objet d’un consensus dans la littérature. Par conséquent, le groupe de travail a statué sur plusieurs critères en lien avec la prise en charge des patients à risque élevé, lesquels étaient établis par des organisations professionnelles.