Le Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec – Université Laval, connu sous le nom de « Centre de recherche de l’Hôpital Laval (CRHL) » jusqu’en 2008, a une longue tradition d’excellence. Nous vous invitons à découvrir son histoire riche en innovation.
Les débuts
Dès 1955, un premier pavillon de 700 m2 dédié spécifiquement à la recherche a été construit. À cette époque, la recherche était réalisée par quelques cliniciens et les protocoles effectués consistaient à des études pharmacologiques en anesthésie, à l’analyse de l’efficacité des oxygénateurs et aux modifications du coeur-poumon artificiel. Le métabolisme et l’absorption des antibiotiques donnés en aérosol et la transplantation faisaient aussi l’objet d’expérimentation.
Au milieu des années 1960, des chercheurs de carrière se sont joints à l’Hôpital Laval. Les activités de cardiologie ont alors connu un essor notable et, en peu de temps, l’hôpital est devenu un centre de soins tertiaires en cardiologie et un milieu d’enseignement reconnu pour les étudiants pré et post-gradués en médecine et en chirurgie.
Les changements
Dans les années 1970, l’hôpital a connu des changements rapides de clientèle dans le domaine de la pneumologie. Ces changements ont nécessité une adaptation au niveau des soins ce qui a entraîné une croissance des connaissances scientifiques ainsi que le développement de nouvelles techniques de pointe. De nouveaux espaces (490 m2) ont alors été attribués à la recherche.
En 1979, grâce à l’appui d’un groupe de Clubs de service de la région de Québec, le Pavillon de prévention des maladies cardiaques (PPMC) a été construit au coût de 1,5 M$ mettant ainsi à la disposition des chercheurs cliniciens en cardiologie de nouveaux espaces de recherche clinique. La recherche s’est alors développée progressivement en cardiologie et en pneumologie tant en recherche fondamentale qu’en recherche clinique. Plusieurs études portaient à cette époque sur les facteurs de risque des maladies cardiaques, les nouvelles technologies diagnostiques, thérapeutiques et chirurgicales ainsi que sur les nouvelles médications cardiaques et pulmonaires.
L’essor
En 1992, le Centre de recherche s’est doté de 750 m2 de nouveaux espaces de recherche fondamentale et en 1998, grâce à l’appui du Gouvernement du Québec, de partenaires privés pharmaceutiques et des trois Fondations associées à l’Hôpital Laval, un nouveau pavillon entièrement dédié à la recherche clinique d’une grandeur de 1700 m2 fut inauguré.
En 1999, l’arrivée d’un nouveau directeur de la recherche, le Dr Denis Richard, et d’un nouveau directeur adjoint de la recherche en cardiologie, le Dr Jean-Pierre Després donne un second souffle au Centre de recherche. Ces deux chercheurs, de renommée internationale, permettent l’ajout de nouvelles expertises complémentaires à celles déjà présentes dans le milieu. La venue du Dr Richard permet la reconnaissance au début de l’année 2000 d’un troisième axe de recherche portant sur l’obésité et le métabolisme énergétique. Pour sa part, le Dr Després apporte à la recherche en cardiologie une expertise importante dans le domaine des facteurs de risque cardiométaboliques. Également, l’arrivée du Dr Yves Deshaies en 2005, professeur titulaire à la faculté de médecine de l’Université Laval, à titre de directeur de l’axe de recherche en obésité-métabolisme, favorise le développement du nouvel axe grâce à son expertise en métabolisme des lipides. Enfin, l’arrivée du Dr François Maltais en 1998, pneumologue et leader incontesté des MPOC, à titre de directeur de l’axe de la recherche en pneumologie, rehausse le degré de connaissances sur les MPOC et favorise le transfert rapide des connaissances vers les soins. À l’été 2017, le Dr André Tchernof prend les rênes de la direction de l’axe de recherche en obésité-métabolisme. En 2017, l’axe de recherche en obésité-métabolisme change de nom pour inclure le volet du diabète du type 2, devant ainsi l’axe Obésité, diabète de type 2 et métabolisme. En décembre 2018, le Dr Philippe Pibarot est nommé à titre de directeur de l’axe de recherche en cardiologie.
L’agrandissement en cinq phases
Depuis le nouveau millénaire, le Centre connaît une croissance sans précédent. D’ailleurs, un plan d’agrandissement en cinq phases a été élaboré, permettant ainsi de tripler sa superficie. Le but? Le doter de nouveaux espaces adaptés ainsi que d’équipements de pointe et recruter de nouveaux chercheurs. Une fois ce plan achevé, le Centre de recherche de l’IUCPQ constituera un complexe unique de science et d’intervention en prévention des maladies cardiovasculaires, respiratoires et reliées à l’obésité. Il est à noter que les phases I à III sont maintenant complétées, ajoutant 8 400 m2, soit de nombreux laboratoires et espaces spécialisés pour la recherche clinique et fondamentale. Quant à la phase IV, actuellement en construction, elle accueillera notamment une plateforme d’imagerie biomédicale ultra performante, portant la superficie totale du Centre à 17 000 m2 en 2015.
La phase I : l’axe obésité-métabolisme
En 2005, les travaux de la première étape, financés grâce à l’obtention d’une subvention de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) ont permis l’installation des chercheurs de l’axe obésité-métabolisme dans la tour Nord du pavillon Marguerite-d’Youville (1 500 m2). Quelques dizaines d’emplois ont été créés dans la région de Québec. Cette infrastructure comprend un laboratoire de lipidologie et d’étude des complications de l’obésité, un laboratoire d’énergétique nutritionnelle humaine et animale et un laboratoire de neurobiologie et de physiologie moléculaire. Ces laboratoires regroupent les chercheurs formant le noyau de la plus importante équipe multidisciplinaire de recherche en obésité au Canada. L’infrastructure de recherche sur l’obésité est la seule de ce type au Canada qui soit aménagée dans un centre hospitalier surspécialisé en cardiologie, pneumologie et chirurgie de l’obésité. Ceci qui permet au Québec et au Canada de maintenir sa reconnaissance dans le domaine. Cet ajout a amorcé le regroupement d’experts autour des déterminants métaboliques des maladies cardiovasculaires et respiratoires et a, de ce fait, donné au CRIUCPQ une vocation distinctive qui lui confère aujourd’hui un remarquable niveau de compétitivité.
La phase II : la recherche clinique
En 2008, les travaux ont doté le CRIUCPQ de 1 700 m2 de laboratoires d’investigation clinique en cardiologie et pneumologie (ajouts d’étage au pavillon « U ») et d’une animalerie moderne (pavillon A) et conforme aux normes du Conseil canadien de protection des animaux (2 500 m2). Le coût de cette phase (14,9 M$) a été financé par le Gouvernement du Québec et les partenaires du CRIUCPQ.
La phase III (A, B et C) : l’étude des facteurs de risque
Les travaux amorcés en 2008 et terminés en 2014 ont permis la finalisation d’espaces non aménagés en phase II dans l’animalerie (700 m2), le réaménagement de laboratoires de recherche pour les sciences fondamentales en cardiologie et métabolisme énergétique (900 m2 au Pavillon Marguerite d’Youville), de même que l’aménagement de laboratoires d’investigation clinique des facteurs de risque des maladies cardiovasculaires et respiratoires (2 100 m2 au pavillon A). Le coût des travaux de cette phase (13,5 M$) a été financé par le Gouvernement du Québec et les partenaires du CRIUCPQ.
La phase IV : les plateformes d’imagerie biomédicale
En 2015, la mise en place d’une plateforme d’imagerie biomédicale comprenant toutes les infrastructures cliniques requises pour la prise en charge des sujets de recherche a été complétée (1 200 m2). En effet, on y retrouve une unité d’imagerie par résonance magnétique (IRM) 3.0 tesla et une unité de tomodensitométrie (TDM) multi-détecteur assistée par ordinateur. Également, sont aménagés des laboratoires thématiques de biologie cellulaire et moléculaire visant à fournir des espaces de recherche modernes comprenant plusieurs équipements stratégiques pour le maintien de la compétitivité des équipes (spectrométrie de masse, microscopie confocale, aérobiologie, etc.). Ces nouvelles infrastructures ont répondu à un urgent besoin compte tenu de la progression alarmante de l’obésité et de ses complications, et ce, tant au national qu’à l’international. En effet, peu de milieux peuvent offrir les ressources nécessaires et les compétences requises pour la réalisation d’un tel plan de recherche.
La phase V
En 2017, le Centre de recherche a débuté la phase V de l’agrandissement de ses installations. Ce projet est rendu possible grâce au regroupement de diverses subventions obtenues via : 1) le Fonds d’innovation de la Fondation canadienne pour l’innovation, 2) le Fonds d’investissement stratégique pour les établissements postsecondaires du gouvernement du Canada et 3) le programme de soutien aux infrastructures (volet 2) du ministère de l’Économie, des Sciences et de l’Innovation. Totalisant près de 30 M$, ces fonds permettront :
- La construction et l’aménagement de nouveaux espaces de recherche (3 200 m2), incluant un laboratoire moderne pour accueillir les activités de la Chaire d’excellence de recherche du Canada sur le microbiome ainsi que l’agrandissement de l’animalerie.
- L’acquisition d’équipements destinés à l’étude des liens entre les anomalies du microbiome et le développement de l’inflammation et des maladies métaboliques liées à l’obésité, notamment le diabète de type 2.
L’importance de la relève
Depuis la décennie 1970, le Centre de recherche est soucieux et conscient de l’importance de la relève. Depuis lors, il a permis à des milliers d’étudiants des cycles supérieurs et à des milliers de stagiaires de bénéficier de l’expertise de nos chercheurs et des structures mises en place pour favoriser leur cheminement professionnel. Les programmes de formation en place (deux programmes des IRSC), l’intérêt que suscitent nos domaines d’expertise, la notoriété de nos chercheurs, les ressources de recherche mises à la disposition des étudiants, le concours de bourses et l’animation scientifique qui émanent, entre autres, des chaires de recherche, font en sorte que le Centre de recherche de l’Institut représente un milieu de formation enrichissant et attractif pour les étudiants.
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1955-2015 : 60 ans de recherche et d’innovation à l’Institut
Le Centre de recherche de l’Institut a fêté son 60e anniversaire en 2015. Sous le thème de « 60 ans de recherche et d’innovation », différentes activités ont été orchestrées afin de faire connaître nos découvertes et innovations marquantes et ainsi affirmer notre leadership en cardiologie, pneumologie et obésité-métabolisme.
Pour visionner la vidéo promotionnelle, réalisée dans le cadre du 60e anniversaire du Centre de recherche, cliquez ici.
Pour lire le cahier spécial 60e, diffusé dans le Journal de Québec et le Journal de Montréal, cliquez ici.